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domingo, 4 de julio de 2021

Amantes de mis cuentos: Batiburrillo (Versión francesa)

 


MÉLI-MÉLO

 Je suis né avec le don des langues. Ma mère était française, mon père espagnol, un grand-père anglais, une grand-mère allemande, un autre grand-père russe, une autre grand-mère grecque. A cela s'ajoutent deux arrière-grands-mères italiennes, deux juives, deux arrière-grands-parents suédois, deux nigériens. Je ne voulais pas m'attarder avec les arrière-arrière-grands-parents car de nombreuses rumeurs indiquaient qu'ils avaient été pirates, vikings ou barbares.

 

Le fait est que, étant encore bébé, je parcourais déjà le ciel monté dans de grands avions, des avions légers, des hélicoptères ..., pour visiter la famille. Et j'avoue que j'ai peur des hauteurs. La seule chose avec laquelle je suis peut-être à l'aise, ce sont les ballons, mais je n'ai pas encore eu le courage de le vérifier.

 

Aussi, pour mon travail, je voyage constamment. Le dernier vol fut afollant. Avec tant de turbulences, je pensais que c'était les dernières heures de ma vie. Avec cette couverture qu’on t'offre dans les avions, qui d’ailleurs ne te couvre pas complètement, je me suis couvert la tête et j'ai demandé à Jésus, en araméen, pour qu'il ne perde pas de temps à traduire, de sa pitié pour moi, que la mort soit instantanée, que je ne voulais pas la voir venir et que je ne souffre pas trop. Je vous en supplie, mon Dieu…

Un bruit terrifiant sonna à mes oreilles. J'ai remarqué que des mains touchaient mon ventre lisse, elles n'insinuaient pas, ne te fais pas d’illusions, me suis-je dit; ces mains voulaient retirer ma ceinture de sécurité. J'ai découvert mon visage et une belle femme m'a exhorté à sortir de là rapidement, nous avions eu la chance d'être juste à côté de la sortie de secours. Elle n'eut pas besoin de me le répéter. Elle ouvrit la porte. Les équipes de secours étaient là, avec un matelas pneumatique et nous ont crié de glisser dessus. Elle m'a poussé et nous sommes tombés tous les deux l'un sur l'autre. Je n'avais jamais été dans une si délicieuse position, mais hélas elle dura très peu. Ils nous encouragèrent à nous lever rapidement puisque d'autres passagers tombaient derrière nous.

C'était mon jour de chance. Je ne suis pas mort. Même pas une égratignure! Je me suis seulement laissé piéger par cette femme courageuse qui m'a sauvé la vie, que je n'ai jamais revue, et pourtant elle est toujours présente dans mes rêves.

 

 Traducida por: María Ramírez Sánchez 

Un millón de gracias María.  


Batiburrillo

Nací con el don de lenguas. Mi madre era francesa, mi padre español, un abuelo inglés, una abuela alemana, otro abuelo ruso, otra abuela griega. A eso habría que sumar dos bisabuelas italianas, dos judías, dos bisabuelos suecos, dos nigerianos. No quise entretenerme con los tatarabuelos ya que muchos rumores indicaban que habían sido piratas, vikingos o bárbaros.

El caso es que siendo un bebé ya surcaba los cielos en aviones, avionetas, helicópteros…, visitando a la familia. Y confieso que siento terror a las alturas. En lo único que quizás podría sentirme cómodo es en los globos, pero no he tenido el coraje de comprobarlo.

Además, por mi trabajo viajo constantemente. El último vuelo fue demencial. Con tantas turbulencias pensé que eran mis últimas horas de vida. Me tapé la cabeza con esa manta que te ofrecen los aviones que no llega a cubrirte por completo y le pedí a Jesús, en arameo, para que no perdiera tiempo en traducir, que tuviera misericordia de mí, que la muerte fuera instantánea, que no la viera venir, que no sufriera. Os lo ruego.

Un ruido de espanto tronó en mis oídos. Noté que unas manos toqueteaban mi tersa barriga, no eran insinuantes, no te hagas ilusiones, me dije; pretendían quitarme el cinturón de seguridad. Me destapé el rostro y una preciosa mujer me incitaba a salir rápido de allí, teníamos la suerte de estar al lado de la salida de emergencia. No tuvo necesidad de repetírmelo. Abrió la puerta. Allí estaban los equipos de rescate. Venían con un colchón y nos gritaban que nos tirásemos sobre él. Ella me empujó y los dos caímos uno encima del otro. Nunca me había visto en esa deliciosa postura, pero duró poco. Nos animaban a ponernos en pie a toda prisa. Detrás venían cayendo otros pasajeros.

Fue mi día de suerte. No morí. ¡Ni siquiera un rasguño! Solo me dejé atrapar por esa valiente mujer que me salvó la vida, a la que nunca más he vuelto a ver, y sin embargo, sigue presente en mis sueños.

 

© Marieta Alonso Más


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