miércoles, 20 de febrero de 2019

Amantes de mis cuentos: El encuentro (Versión francesa)

Paseo del Espolón (Burgos)

LA RENCONTRE

Après la journée de travail elle est entrée en courant dans le supermarché et a cherché dans la poche du manteau la liste de ce qu’elle  avait à acheter. Elle s'est arrêtée un moment pour reprendre son soouffle en face des étagères. Heureusement qu’elle était  grande et n'avait pas besoin de demander de l'aide pour atteindre les conserves de sardine dans l’huile.

Dans son enfance, personne n'aurait parié sur sa taille. Plus malingre impossible, mais sa mère ne cessait pas de lui faire avaler du jaune d’oeuf dans du muscat et à ce qu'il semble elle avait dépassé les bornes.

Elle est revenue chez elle. Elle a trouvé une lettre dans la boîte à lettres et a soupiré après l'avoir lue. Elle avait écrit qu'elle était bien, avec beaucoup de travail et désirait revenir.

Elle s’est se mise à repasser quelques pièces de vêtements. Les travaux ménagers soustraient le romanticisme, pensa-t-elle. Dehors il négeait.  Elle accrocha un pantalón à son cintre. Où est-il?  Elle  regarda autour d’elle et vérifia que le poêle était allumé. L'après-midi tombait quand elle alla chercher son pull-over. Elle le rapprocha de son visage et  sentit son odeur, cette odeur inévitable à lui qui envahissait toutr la maison. La laine lui chatouilla la joue.

Aujourd'hui, elle aurait préféré être seule mais Martina est apparue, pour l'accompagner à l'hôpital où se trouvait son père; sans cela, pourquoi allait-elle être là!!! Elle s'approcha de la fenêtre et observa des traces dans la neige qui n'étaient pas les siennes.

-Ce serait mieux de donner de la lumière à cet hiver sombre -commenta  Martina qui avait commencé à lire une revue après avoir remarqué qu’elle ne l’écoutait pas. Pas de réponse.

-Allez, mets-toi le manteau! On va à l'hôpital. Ici, je me fane.

En passant par l'Éperon, la vue depuis les quatre rois vers le théâtre principal, la rend heureuse. Elle a parcouru tant de fois ce chemin à côté de lui!!!

Quelqu'un s'approche d'un pas rapide, avec une valise à la main.

-Je prends le large, je ne veux pas vous  gêner, dit en riant Martina.

C'est lui. Et après la forte embrassade elle l'a entendu lui chuchoter à l'oreille :

-Je ne supporte pas être loin de toi. Auf Wiedersehen Deutschland. Je reviens à Burgos.

Elle ne trouve pas les mots. Son émotion est si grande que ce qui lui vient à l'esprit est qu’elle porte des chaussures à hauts talons … dès qu'ils arriveront à la maison, elle  mettra des chaussures plates.


Traducida por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa.


Un millón de gracias María.




El encuentro

Tras la jornada laboral entró corriendo en el supermercado y buscó en el bolsillo del abrigo la lista de cosas que tenía que comprar. Se detuvo un momento para tomar aire frente a las estanterías. Menos mal que era alta y no necesitaba pedir ayuda para alcanzar las latas de sardina en aceite.

En su niñez, nadie hubiese apostado por su estatura. Más canija imposible, pero su madre no le dejaba de dar yema de huevo con vino moscatel y al parecer se extralimitó.

Regresó a casa. Encontró una carta en el buzón y suspiró al leerla. Había escrito que estaba bien, con mucho trabajo y deseando volver.

Se puso a planchar unas piezas de ropa. Los trabajos domésticos restan romanticismo, pensó. Fuera caía la nieve. Colgó un pantalón en su percha. ¿Por dónde andará? Miró a su alrededor y comprobó que la estufa estaba encendida. La tarde iba cayendo cuando fue en busca de su jersey. Se lo acercó a la cara y sintió su olor, ese olor inevitable de él que invadía la casa. La lana le hizo cosquillas.

Hoy, que preferiría estar sola, apareció Martina, para acompañarla al hospital donde estaba ingresado su padre, si no, de qué iba a estar ella aquí. Se acercó a la ventana y vio huellas en la nieve que no eran las suyas.

‒Será mejor dar luz a este invierno sombrío ‒comentó Martina que se había puesto a leer una revista al notar el poco caso que le estaba haciendo.

No respondió.

‒¡Anda, ponte el abrigo! Vámonos al hospital. Aquí, me marchito.  

Yendo por El Espolón, la vista desde los cuatro reyes hacia el teatro principal, la anima. La de veces que lo ha recorrido a su lado.

Alguien se acerca a paso rápido, con una maleta.

‒Me largo, no quiero ser un estorbo ‒afirmó riendo Martina.

Es él. Y tras el fuerte abrazo le oyó susurrar al oído:

‒No soporto estar lejos de ti. Auf Wiedersehen Deutschland. Me vengo a Burgos.

No le salen las palabras. Es tanta la emoción que lo que le viene a la mente es que lleva tacones, en cuanto lleguen a casa se pondrá zapatos planos.

© Marieta Alonso Más

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