viernes, 8 de febrero de 2019

Amantes de mis cuentos: Mi primera mejor amiga (Versión francesa)




MA PREMIÈRE MEILLEURE AMIE

J'ai une amie invisible, Irene, qui joue avec moi.  Aussitôt que je finis les classes je monte en courant  la voir. J'ouvre la porte de la chambre où sont tous mes jouets, et je crie :



- Salut! Je suis arrivée.

Et voilà que j'entends sa voix  m'invitant à goûter dans sa maisonnette, qui est un chalet moderne avec un énorme portail  entourant la structure, et une terrasse en haut avec beaucoup de fleurs. Elle est située dans le mur qui donne au nord.

Je lui demande cinq minutes pour laisser les livres et je suis avec elle tout de suite. Ma tata  apporte le goûter et remue la  tête quand elle  m’entend rire avec mon amie.

Elle est blonde, je suis brune. Elle  a des yeux verts aussi grands que les feuilles de l’oranger, les miens sont brillants et noirs comme le jais. Ses cheveux sont raides comme ceux des chinois, les miens sont ondulés comme la pente de la montagne que nous voyons depuis le balcon.

Elle  m'attend toujours allongée sur un divan. Je m'assieds  par terre et  lui raconte  comment j’ai passé la journée, avec ces professeurs particuliers, savants et fades qui ne  savent que nous enseigner des numéros et des lettres; que ma mère m'a lancé un baiser matinal depuis la porte, car elle s’en allait jouer au squash avec un nouveau professeur; que mon père m'a beaucoup encouragée à étudier pour devenir "quelqu'un" dans le futur. Le pauvre!!! Il passe les heures das des réunions de travail  ennuyeuses en attendant que je devienne grande et puisse le remplacer dans l'affaire familiale.

Je n’ai que  cinq minutes pour lui raconter mes peines, me rapelle  Irene;  nous aurons ainsi plus de temps pour jouer.

Aujourd'hui on doit passer l'après-midi dans ma maisonnette qui se trouve dans dans le mur du sud. Son style est victorien, de deux étages. La cuisine est au rez-de-chaussée et nous y sommes allées pour faire un flan que nous aimons beaucoup toutes les deux. Nous restons pensives et je suis descendue en courant à la cuisine de ma véritable maison. J'ai pris avec dissimulation une douzaine d'oeufs et un paquet de sucre blanc. Par malheur, en remontant  les escaliers je suis tombée et les blancs  et les jaunes des oeufs m'ont enveloppée de la tête aux pieds.

Ma tata est venue en courant lorsque qu’elle a entendu un tel fracas. Adieu notre flan!!!! J’étais sûre qu’elle alllait  me punir toute l'après-midi la tête contre le mur,  au piquet. Pour mon étonnement, elle m'a embrassée , m'a ammenée à la salle de bains, et, après m'avoir lavée, m'a mis un jeans. Elle  m'a prise  par la main pour aller au village où elle a une nièce de mon âge, Elsa.

J'ai promis que ma nouvelle amie de chair et d'os, sera notre secret jusqu'à ce qu'elle parle à mes parents qui sont un peu spéciaux avec  la différence  sociale.

Je suis très contente car Elsa a acheté le chalet d’ Irene, qui m’a quittée avec les larmes aux  yeux, et elle est  partie voyager qui est ce qu'elle avait toujours désiré faire.



Traducida por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa.


Un millón de gracias María.



Mi primera mejor amiga


Tengo una amiga invisible, Irene, que juega conmigo. En cuanto termino las clases subo corriendo a verla. Abro la puerta de la habitación donde tengo todos mis juguetes, y grito:

‒¡Hola! Ya estoy aquí.

Y oigo su voz invitándome a merendar en su casita, que es un chalet moderno con un portal enorme rodeando la estructura, y una terraza en la azotea con muchas flores. Está situada en la pared que da al norte.

Le digo que me dé cinco minutos para dejar los libros y que me voy con ella enseguida. Mi tata trae la merienda y mueve la cabeza cuando oye las risas que echo con mi amiga.

Ella es rubia, yo soy morena. Tiene los ojos verdes tan grandes como las hojas de la malanga, los míos son brillantes y negros como el azabache. Su pelo es tan lacio como el de los chinos, el mío ondulado como la pendiente de la montaña que vemos cuando nos asomamos al balcón.

Siempre me espera recostada en un diván. Me siento en el suelo y le cuento cómo me ha ido el día, con esos profesores particulares, sabios y sosos que solo saben enseñar números y letras; que mi madre me lanzó un beso mañanero desde la puerta, se iba a jugar squash con un nuevo profesor; que mi padre me animó a estudiar mucho para ser «alguien» el día de mañana. ¡Pobre! Pasa las horas en aburridas reuniones laborales a la espera de que crezca y le reemplace en el negocio familiar.

Solo cuento con cinco minutos para relatar mis cuitas, me recuerda Irene. Así tendremos más tiempo para jugar.

Hoy toca pasar la tarde en mi casita que está en la pared sur. Su estilo es victoriano, de dos plantas. La cocina está en la planta baja y allí nos hemos metido para hacer tocinillo de cielo que a las dos nos gusta a rabiar. Nos quedamos pensativas y bajé corriendo a la cocina de mi casa de verdad. Cogí con disimulo una docena de huevos y un paquete de azúcar blanca. Con tan mala suerte subiendo las escaleras me caí y las claras y las yemas me envolvieron de la cabeza a los pies.

Corriendo vino mi tata al oír tal estruendo. ¡Adiós tocinillo de cielo! Seguro que me va a castigar toda la tarde frente a la pared. Para mi asombro, me dio un beso, me llevó al cuarto de baño, y tras lavarme me puso unos pantalones vaqueros. Me tomó de la mano para llevarme al pueblo donde tiene una sobrina de mi edad, Elsa.

He prometido que mi nueva amiga de carne y hueso, será nuestro secreto hasta que ella hable con mis padres, que son un poco frikis con eso de la escala social.

Estoy muy contenta, pues Elsa le ha comprado el chalet a Irene, que se despidió de mí con lágrimas en los ojos, yéndose a viajar que es lo que siempre había deseado.



© Marieta Alonso Más

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