martes, 21 de mayo de 2019

Amantes de mis cuentos: Mi caballo preferido (Versión francesa)







Mon cheval préféré


"Il y avait une fois un roi qui avait une fille à marier et il décida qu’il ne la donnerait en mariage à qu’ l'homme qui monterait un beau coursier et qui sauterait et arrivait jusqu’à la terrasse du palais: et c’est ainsi qu’il l’annonça dans tout son royaume".
La grand-mère commença à raconter à sa petite-fille, comme tous les jours, cette vieille légende cubaine.
"Près du palais un père vivait avec ses trois fils dans son minuscule terrain, semé de maïs. Le petit était son orgueil, mais les deux autres… Le vieillard devait  veiller chaque nuit pour éviter que les chevaux campagnards ne mangent  son champ semé; par contre, ses deux fils ainés s’en allaient au village pour s’enivrer. Un jour ils apportèrent la nouvelle annoncée par le roi. La nuit où les cavaliers allaient faire le saut, le fils cadet  dit à son père:

‒Papa, je surveillerai ce soir le maïs. Vous êtes déjà très vieux et très fatigué.

Le père craignait que son fils ne s’endorme… mais le garçon le tranquillisa:

‒Ne vous en faites pas. J’emmènerai avec moi  une tige de maïs vert avec un piment rouge piquant et quand je commencerai à avoir sommeil, je le froterai sur mes  yeux et ainsi je ne m'endormirai pas. Il prit aussi une corde d'agave pour essayer d’attraper  l'un de ces méchants chevaux qui leur mangeaient le maïs.
A l'aube les animaux arrivèrent, comme toujours, et avec beaucoup de maîtrise il arriva à attraper le plus grand et plus beau de tous. L’animal commença à manger, mais le jeune homme tira de la  corde et l’attacha au tronc d'un arbre, jusqu'à ce que le quadrupède se sentit fatigué.

Peureux, Bandit (c’était le nom du cheval) lui expliquait que c'était le cheval du Diable et qu'il ne pouvait pas voir les lumières du jour. Il lui demanda de le lâcher et lui promettait en échange qu'aucun autre cheval ne viendrait plus jamais manger dans son champ de maïs. Mais le fils cadet ne le lâcha pas.

‒Laisse-moi partir et je te promets que quand tu toucheras trois fois le tronc de cet arbre et tu diras: "Viens, Bandit, mon cheval". ….je viendrai en courrant pour te servir.
Alors le garçon, en le regardant dans les yeux, eut confiance en lui, et ils firent un serment. Le cheval du Diable partit presqu’en volant.
Avec le lever du jour, le garçon s’en alla à sa maison et y trouva ses frères qui racontaient qu’aucun cheval  avait pu sauter jusqu’à la terrasse du palais. Quand le père s’en alla voir son champ de maïs, il  le trouva intact, la preuve irréfutable  que son fils cadet ne s'était pas endormi. Quand le soir arriva, le garçon dit de nouveau:  je m’en vais surveiller le maïs, papa.
Aussitôt qu'il arriva à l'arbre il le toucha trois fois en disant: “Viens, Bandit, mon cheval”… Au milieu d'un grand éclat de lumière le cheval  apparut,  illuminant toute la montagne. Le fils cadet le monta et aussitôt qu'il fut sur le cheval,  ses haillons  tombèrent et il se trouva portant des habits de  prince. Il se dirigea vers le village et dès qu’il fut devant le palais,  Bandit  fit un grand saut et se posa au milieu de la terrasse où se trouvait la princesse assise sur son trône.
Le roi voulut tenir sa promesse mais le garçon lui dit:

‒Non, monsieur, je dois venir encore deux fois et je me marierai alors avec votre fille.

Il s'en alla et, arrivé à l'arbre, Bandit disparut et il se retrouva de nouveau avec ses haillons. Après être arrivé à sa demeure¸il y trouva ses deux frères racontant à son père ce qui était arrivé au palais.

‒C’était moi le prince qui a sauté à la terrasse du palais du roi, dit-il humblement…

Et les frères se moquèrent de lui:

‒Tais-toi, tas d’ordures. Jamais vu de plus grand menteur!!!   Et ils lui donnèrent des gifles… et le père dut intervenir de nouveau.


La nuit suivante, le fils cadet retourna à l'arbre et le toucha trois fois en disant: “Viens, Bandit, mon cheval”.

Et voilà que le cheval apparut en traversant la montagne à toute course illuminé par la pleine lune. Et, comme la veille, il arriva au palais, sauta sur la terrasse et dit au roi:

‒Je reviendrai demain pour sauter de nouveau et alors j’épouserai la princesse.

Il  répéta à ses frères que c’était bien lui le prince. Et ils  recommencèrent à le  frapper  et à l’appeler menteur. Le père dut le défendre de nouveau.

À la troisième nuit, il arriva à l'arbre et le toucha trois fois pour l’appeler: “Viens, Bandit, mon cheval”.

Le cheval et le jeune homme arrivèrent au palais, sautèrent jusqu’au milieu de la terrasse. Là se trouvait le roi avec la princesse et le juge qui  les  maria. Et s’adressant au roi, il lui dit:

‒Je veux que vous ordonniez faire venir mon père et mes frères.

Le monarque envoya son carrosse avec une escorte de soldats et quand le père les vut venir au loin, effrayé, il balbutia:

‒Ils viennent chercher quelque chose!!! C’est sûr que vous avez fait quelque chose de mauvais dans le village et ils vont nous saisir.

‒Non, papa, nous n'avons rien fait, nous avons seulement bu et nous nous sommes amusés.

La calèche arriva et empora tous les trois. Ils tremblaient en croyant que, comme on coupe avec une faucille aiguisée la mauvaise herbe et la canne à sucre, ils allaient être décapités. Une fois au palais, on les fit monter jusqu'au trône:  là se trouvait le fils cadet comme un véritable prince, qui courut embrasser son père en le prenant dans ses bras. Il se dirigea vers ses frères et leur dit:

‒Fainéants, querelleurs, et soûlards, maintenant vous allez travailler comme des mulets dans les étables.

Il alla ensuite vers son père et lui dit avec une grande affection:

‒Vous, mon père, vous avez tout le palais pour aller où il vous plaîra. Vous ne travaillerez plus jamais et vous n’aurez jamais plus faim; mais ces deux-là ont besoin d’une bonne leçon… pas vrai?

Et l’histoire se termine là… "

Raconte-la moi encore une fois, mamie… J’y vais




Traducida por: 

María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia.

Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa.



Un millón de gracias María.


«Había una vez un rey que tenía una hija casadera y decidió que solo la entregaría en matrimonio al hombre que montara un hermoso corcel y diera un salto que llegara a la terraza del palacio, y así lo fue anunciando por todas las sitierías».

Comenzó a contar la abuela a su nieta, como cada día, aquella vieja leyenda cubana.

«Cerca de palacio vivía en un minúsculo terreno, sembrado de maíz, un padre con tres hijos. El pequeño era su orgullo, pero los otros dos… El anciano tenía que velar cada noche para que los caballos jíbaros no se comieran lo sembrado, en cambio sus dos hijos mayores se iban al pueblo a emborracharse. Un día trajeron la noticia de lo propuesto por el rey.

La noche en que iban a saltar los jinetes, el hijo menor dijo:

‒Papá, yo velaré el maíz. Usted ya está muy viejito y muy cansado.

El padre temía que se fuera a dormir. Pero el muchacho le tranquilizó:

‒No se preocupe. Me llevaré un güiro con ají picante y cuando me entre sueño me paso el ají por los ojos y así no me dormiré ‒y también cogió un lazo de pita por si podía atrapar uno de esos malvados caballos que se comían el maíz.

Por la madrugada llegaron los animales, puntuales como siempre, y con mucha maestría pudo enlazar al más grande y más lindo de todos ellos. Comenzó a jalar la bestia, pero él cobraba soga y le atrincó en el tronco de un árbol, hasta que el cuadrúpedo se cansó.

Temeroso, Bandolero le explicaba, que era el caballo del Diablo y que no podía ver los claros del día. Que lo soltara, que podía prometerle que ningún otro vendría nunca más a comer del maizal.

Pero el hijo menor no aflojaba.

‒Suéltame, que cada vez que toques tres veces el tronco de este árbol y digas: «Ven, Bandolero, caballo mío». Yo vendré corriendo para lo que te pueda servir.  

Entonces, mirándole a los ojos confió en él, e hicieron un juramento. El caballo del Diablo salió casi volando.

El muchacho con la amanecida se fue para su casa y halló a sus hermanos haciendo el cuento de los équidos que saltaron y que no pudieron llegar a la terraza del palacio. Cuando el padre fue a ver el maizal lo halló intacto, prueba irrefutable de que su hijo menor no se había dormido. 

Al acabar el día:

‒Me voy a velar el maíz, papá.

En cuanto llegó al árbol lo tocó tres veces:


En medio de un gran resplandor apareció el caballo iluminando el monte. El hijo menor se montó en él y en cuanto estuvo encima se le cayeron los guiñapos de ropa y se vio con un vestuario de príncipe. Fueron al pueblo y al llegar a palacio, Bandolero dio un salto y cayó en medio de la terraza donde estaba la princesa sentada en su trono. 

El rey quiso cumplir lo prometido, pero el muchacho dijo:

‒No señor, tengo que venir dos veces más y después me casaré con su hija.  

Se retiró y al llegar al árbol Bandolero desapareció y los harapos volvieron. Al llegar al bohío halló a sus dos hermanos haciendo los cuentos de lo que había pasado.

‒Yo era el príncipe que saltó a la terraza del palacio del rey ‒confesó con humildad.

Y los hermanos se burlaron de él:

‒Cállate y no hables, basura. ¿Habrase visto mayor mentiroso? Y le abofetearon hasta que el padre intervino.

A la noche siguiente el hijo menor se fue al árbol y lo tocó tres veces:

Ven, Bandolero, caballo mío.

Y apareció atravesando el monte a toda carrera iluminado por la luna llena. Volvió a ocurrir lo mismo que la noche anterior, llegó, saltó a la terraza, y le dijo al rey:

‒Mañana volveré otra vez a saltar y entonces me casaré con la princesa.

Repitió a sus hermanos que él era el príncipe. Y le volvieron a golpear por embustero. El padre tuvo que defenderle otra vez.

A la tercera noche, llegó al árbol y lo tocó tres veces:

Ven, Bandolero, caballo mío.

Caballo y muchacho llegaron al palacio, saltaron y cayeron en medio de la terraza. Allí estaba el rey, la princesa y el juez que les casó. Y dijo al rey:

‒Quiero que usted mande a buscar a mi papá y a mis hermanos.

El monarca envió su carruaje con una escolta de soldados y cuando el padre lo vio venir a lo lejos, espantado balbuceaba:

‒Por algo vendrán. Seguro que ustedes han hecho algo malo en el pueblo y nos vienen a prender.

‒No, papá, nosotros no hemos hecho nada, solo hemos estado bebiendo y divirtiéndonos.

Arribó la calesa y se llevó a los tres. Temblaban creyendo que, igual que se corta con un afilado machete, la maleza y la caña de azúcar, a ellos les iban a chapear la vida. Al llegar a palacio, les hicieron subir hasta el trono y allí estaba el hijo menor como todo un príncipe, que cuando vio a su padre corrió a abrazarlo. Y dirigiéndose a sus hermanos, dijo:

‒Vagos, pendencieros, y borrachines, ahora van a trabajar como mulos en los establos.

Luego, se dirigió a su padre con gran cariño:

‒Usted, papá, tiene el palacio para ir a donde le plazca. No volverá a trabajar, ni a pasar hambre, pero a estos dos hay que darles un buen escarmiento. ¿No cree?

Y colorín, colorado…».

‒Cuéntamelo otra vez, abuelita.

‒Allá voy.

© Marieta Alonso Más


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