LA RECHERCHE
Mon mari venait de claquer la
porte à quinze ans de mariage. Il voulait me convaincre qu’il avait des doutes,
il avait besoin d’espace, tout était de ma faute. Ce que j’ai vécu à ce moment
est difficile à décrire. J’ai fait le tour de la maison, et je me suis
approchée de la fenêtre pour le voir une dernière fois. J’ai vu une blonde
platine le réconforter de ses baisers. Puis ils sont partis en voiture. Putain
de bouc.
Je ne pouvais pas m’éloigner
de la fenêtre, ni arrêter de regarder la rue déserte. La seule note de couleur
était donnée par une pancarte avec un chat de dos et la mer de front. Le
panorama émanait de la solitude. Je reconnus l’endroit.
Je devais surmonter cela, me
disais-je, mais j’étais seulement capable de penser que la vengeance était
belle. Il devait mourir. C’était la phrase qui me trottait dans la tête. Tu
n’es pas agressive, calme-toi.
J’ai regardé à nouveau le
panneau et j’ai décidé de me rendre à ce
quartier de pêcheurs, cette banlieue qui faisait preuve de son caractère
sauvage à la recherche de ce chat.
Je passai l’après-midi à
faire un pas derrière l’autre dans le sable froid, enveloppée dans mes sombres
pensées. Vis et laisse vivre, disait ma mère. Mais elle ne s’est jamais vue
dans ma situation. Par moments, je me souvenais pourquoi j‘étais venue là et je
regardais autour de moi. Rien. Et la douleur revenait. Pourquoi? Qu’ai-je fait
pour mériter ça?
Je me suis approchée d’un
vieux pêcheur; il réparait son filet, adossé contre une barque renversée qui
oscillait sur une pierre. À côté de lui, un seau d’eau enfermait les poissons
capturés.
‒Comment est allée votre
journée?
‒Mieux qu’hier, puis il s’est
remis à son oeuvre.
‒J’ai vu un panneau.
Sans dire un mot, il poussa
la poupe vers le sable pour que la proue se lève et il y avait là le plus beau
chat du monde, celui de l’annonce. Il m’a regardé, je lui ai souri, et il a
sauté dans mes bras en ronronnant.
‒Il n’a pas de propriétaire.
Il vient me voir pour que je le nourrisse. Prenez-le si vous le voulez.
Je l’ai regardé dans les yeux
pour obtenir son approbation et reflété dans les siens se trouvait Simba, mon
roi lion qui me chantait très faiblement Hakuna Matata.
Et à ce moment-là, j’ai su
que je ne devais pas m’inquiéter de l’adversité de la vie.
Traducida por:
María Ramírez Sánchez nació en Melilla y con 8 añitos se fue a vivir a Oujda, una ciudad del entonces protectorado francés del norte oriental de Marruecos, a muy pocos kilómetros de la frontera con Argelia. Con 21 años se vino a Madrid, donde ha trabajado haciendo traducciones francés-español hasta su jubilación, y donde ha formado una bonita familia de la que se siente muy orgullosa.
Un millón de gracias María.
La búsqueda
Mi marido
acababa de dar portazo a quince años de matrimonio. Me quiso convencer de que sentía
dudas, necesitaba espacio, todo era culpa mía. Lo que experimenté en aquel
momento es difícil de describir. Comencé a recorrer toda la casa y entre vuelta
y vuelta me acerqué al ventanal para verle por última vez. Vi a una rubia
platino consolándole a base de besos. Luego se fueron en un coche. Maldito
macho cabrío.
No podía
apartarme de la cristalera, ni dejar de mirar la calle desierta. La única nota
de color la daba un cartel con un gato de espaldas y el mar de frente. Emanaba
soledad. Reconocí el lugar.
He de
superar esto, me decía, pero solo era capaz de pensar que la venganza era
hermosa. Debería morirse. Era la
frase que me rondaba la cabeza. No eres agresiva, tranquilízate, verbalizaba mi
otro yo.
Volví a
mirar el cartel y decidí marchar hacia aquel barrio de pescadores, aquel
suburbio que hacía gala de su carácter arrabalero en busca de aquel gato.
La tarde la
pasé dando un paso detrás de otro por la fría arena envuelta en mis lúgubres pensamientos.
Vive y deja vivir, decía mi madre. Pero ella nunca se vio en mi circunstancia. A
ratos recordaba a lo que había ido allí y miraba alrededor. Nada. Y volvía el
dolor. ¿Por qué? ¿Qué he hecho yo para merecer esto?
Me acerqué
a un viejo pescador, remendaba su red recostado a una barca que oscilaba
bocabajo sobre una piedra. A su lado un cubo de agua encerraba los peces
capturados.
‒¿Qué tal
se ha dado el día?
‒Mejor que
ayer ‒y siguió faenando.
‒He visto
un cartel…
Sin decir
palabra empujó hacia la arena la popa para que la proa se alzase y allí estaba
el más hermoso gato, el del anuncio. Me miró, le sonreí, y ronroneando saltó a
mis brazos.
‒No tiene
dueño. Viene a mí para que le dé de comer. Lléveselo si quiere.
Le miré a
los ojos buscando su aprobación y reflejado en ellos estaba Simba, mi rey león
que muy tenue me cantaba Hakuna Matata.
Y en aquel instante
supe que no debía preocuparme ante las adversidades de la vida.
© Marieta
Alonso Más
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